Acteurs économiques et environnement : quelques termes pour rendre des comptes

Les entreprises et les organisations en général sont aujourd’hui comptables, dans tous les sens du terme, de leurs actions en faveur de l’environnement, et les démarches vers une plus grande durabilité des politiques industrielles et économiques se traduisent par de nouveaux concepts. Les experts de l’environnement se sont donc attachés à nommer et définir ces derniers, parfois pour rendre plus transparent un emprunt à l’anglais (greenhushing), souvent pour éclaircir une notion clé à l’heure de la transition écologique. Découvrez les termes publiés par la Commission d’enrichissement de la langue française au Journal officiel du 19 janvier 2025.

 

Les nouveaux termes concernent principalement le rapport des organisations aux questions environnementales et les outils économiques au service de leurs démarches.

Vers des organisations durables

L’écologie industrielle désigne la démarche adoptée par une entreprise ou un secteur industriels pour réduire les effets négatifs de leur activité sur l’environnement, notamment en mettant en œuvre les principes de l’économie circulaire.

Ces entreprises, comme toute organisation qui souhaite améliorer la durabilité de ses pratiques, peuvent être accompagnées dans leurs démarches grâce à la guidance environnementale (environmental stewardship), que ce soit, par exemple, pour créer des espaces naturels protégés, pour améliorer la gestion de l’eau ou le recyclage de déchets ménagers, ou pour développer l’agroécologie.

Enfin, on observe différentes stratégies de communication en matière environnementale. Ainsi, à l’inverse du verdissement d’image (greenwahing), par lequel une entité attribue de façon abusive des qualités écologiques à un produit, le mutisme vert (greenhushing) est la stratégie adoptée par une organisation qui, pour diverses raisons, préfère taire ses engagements en matière de développement durable.

 

Quelques outils économiques pour l’environnement

Relevant de la finance verte, les IEE ou instruments économiques pour l'environnement (market-based [environmental policy] instrument, market-based instrument, MBI) visent à réduire ou à éliminer les externalités environnementales négatives, ou encore à favoriser les externalités environnementales positives.

Il peut s’agir par exemple d’une redevance ou d’une taxe établie en application du principe du pollueur-payeur, ou d’un paiement pour service environnemental (payment for environmental services, PES). Ce dernier consiste en la rémunération d’une personne ou d’une organisation qui rend un service environnemental (ecosystem / environmental service), comme l’assainissement des eaux ou la collecte des déchets.

À l’échelle d’un pays ou d’une organisation, les données statistiques qui se rapportent à l’environnement dans le domaine économique constituent la comptabilité environnementale (environmental accounting). Celle-ci permet, par exemple, de mesurer les dépenses publiques ou privées consacrées à la protection de l’environnement.

 

Remuer ciel et terre pour l’environnement

Côté terre, des procédés de génie pédologique permettent de rendre propre à la végétalisation un sol naturel stérile ou un sol artificialisé, voire imperméabilisé, par exemple : on obtient ainsi un sol artificiel végétalisable (constructed technosol), constitué de divers matériaux naturels ou artificiels, notamment issus du recyclage.

Et côté ciel, puisque aujourd’hui nous regardons plus facilement notre mobile multifonction pour savoir le temps qu’il va faire, un dernier terme désigne un support de présentation des prévisions météorologiques : le météogramme, diagramme qui représente la variation temporelle d’une ou de plusieurs variables météorologiques (température, pression atmosphérique, direction et vitesse des vents, etc.).

 

Retrouvez les définitions complètes de ces termes dans FranceTerme.