Vocabulaire de la biologie : la vie des cellules

Bien que les sciences du vivant nous concernent au premier chef, il n’est pas toujours simple de saisir ce qu’il se passe dans nos organismes, d’autant plus lorsque des termes ou acronymes anglais ponctuent le jargon de la discipline. Les experts de la biologie viennent donc d’élaborer une liste de termes, le plus souvent transparents, et de définitions qui permettent d’y voir plus clair dans le fonctionnement des organismes vivants. Découvrez ce vocabulaire paru au Journal officiel du 5 janvier 2023.

 

Cette liste de termes permet d’aborder trois aspects de l’activité cellulaire.

La communication intercellulaire

Le maillon essentiel de cette communication est le bien nommé connexon : cette structure biomoléculaire composée de six connexines (Cx pour les spécialistes) – des protéines transmembranaires propres aux vertébrés –, est toujours associée à un autre connexon de la cellule adjacente, ce qui forme une jonction communicante (gap junction). Au contraire, la jonction dite étanche (tight junction) constitue, comme son nom l’indique, une barrière imperméable entre les membranes plasmiques de deux cellules.

Les interactions cellulaires

La microglie intervient, au sein du système nerveux central, dans l’élimination des déchets cellulaires comme dans la maturation des réseaux neuronaux. Dans le premier cas, le processus en jeu est celui de la phagocytose : la microglie « avale » (du grec phagos, manger) entièrement une autre cellule (cytos) ou ses débris. Dans le second processus, une cellule incorpore seulement une petite portion de la membrane d’une autre cellule : on parle là de trogocytose, terme dont le préfixe signifie « ronger ».

Les perturbations cellulaires

Si l’oxygène est essentiel à la vie, il génère des produits appelés espèces réactives de l’oxygène qui, dans certaines conditions, peuvent devenir toxiques. Le sigle ROS pour reactive oxygen species étant fréquemment utilisé par les spécialistes, la Commission d’enrichissement propose de le troquer contre l’acronyme français ERO.

L’excès d’ERO peut en effet déclencher une perturbation appelée stress oxydant, susceptible d’accélérer le vieillissement cellulaire ou de favoriser l’apparition de cancers. Il n’est pas recommandé d’utiliser le terme « stress oxydatif », calque inutile – et plus long – de l’anglais oxydative stress.

Mais terminons sur une note plus positive, avec un terme de pharmacologie : un tissu tumoral pourra devenir une cible thérapeutique, c’est-à-dire, comme on le devinera aisément, faire l’objet d’un traitement.

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