Protection biologique des cultures, sylvopastoralisme, flexivégétalisme, syndrome de Noé, etc. - septembre 2018

Quinze nouveaux termes et définitions viennent de paraître au Journal officiel dans le domaine de l’agriculture

Quand l’agriculture passe au développement durable, l’agro-écologie innove et fait fleurir de nouveaux termes : la protection biologique des cultures ou bioprotection (les professionnels parlent aussi de biocontrôle, traduction littérale de l’anglaisbiocontrol, biological control) utilise les processus naturels à l’œuvre dans les écosystèmes pour soigner les plantes cultivées et protéger les récoltes contre les bioagresseurs des cultures (en anglais, pest) : ces « ennemis » que sont notamment les ravageurs ou les mauvaises herbes. La protection biologique des cultures a recours à des plantes, des animaux ou des microorganismes prédateurs, pollinisateurs ou parasites, tous utiles et que l’on range sous la catégorie des  auxiliaires des cultures (en anglais beneficial organism).

Une autre technique agro-écologique, la répulsion-attraction (en anglais push-pull) consiste à associer à une culture principale, sur une même parcelle, une culture qui éloigne les ravageurs et une autre qui les attire pour les piéger. Également, lorsqu’on associe sur un même territoire l’élevage, de ruminants par exemple, et la production sylvicole, on parle de sylvopastoralisme (en anglais silvopasture, silvopastoral agroforestry).

Par ailleurs, depuis quelques années, sans verser dans les excès du végétalisme intégral, certains consommateurs qui se soucient du bien-être animal limitent leur consommation de viande : ce sont des adeptes du flexivégétarisme (en anglais flexitarianism, semi-vegetarianism).

Enfin, dans le domaine psychiatrique cette fois, on découvrira à quelle forme de pathologie peut mener l’amour pour les animaux : le syndrome de Noé qui en anglais se dit animal hoarding (littéralement « accumulation compulsive »).