Retour en arrière aux États-Unis, chez le mastodonte à la flèche orange : l’entreprise de commerce en ligne a prescrit en septembre la fin du télétravail pour ses employés, au moins sur le sol américain. L’épidémie a gagné d’autres sociétés, comme celle à la pomme ou encore un géant français du jeu vidéo qui, sans consultation, veut imposer à ses salariés trois jours en présence sur site par semaine : un traitement mal accepté par les concernés, qui ont pris goût aux habitudes nées pendant la pandémie de COVID-19.
Si la distanciation physique peut être salvatrice dans certains contextes sanitaires, côté travail, c’est hélas la propagation de la créativité et la contagion de la motivation qu’elle tendrait à entraver : certains responsables du management rappellent l’importance de collaborer dans un même espace, autre qu’un espace numérique ou un espace partagé de travail en ligne.
Les télétravailleurs convaincus argueront que les remue-méninges peuvent se faire en visioconférence, et que la bonne santé des organisations hybrides repose sur le développement de nouveaux savoir-faire et savoir-être professionnels.
Le travail à distance, qui s’apparente pour certains à du cotravail en famille, présente aussi des avantages pour les entreprises : certaines ont pu réduire leur surface immobilière grâce au partage de bureaux flexibles.
Le télétravail, facteur d’isolement et d’ennui professionnel ou remède contre le syndrome d’épuisement professionnel, ce nouveau mal du siècle ? Entre ceux qui sont vaccinés contre la connexion excessive et ceux qui en redemandent, chacun ira de son diagnostic…