EURO(PE)

Des élections européennes à l’Euro de football, ce mois de juin a été marqué par l’effervescence dans les rangs des hémicycles bruxellois et strasbourgeois comme dans les gradins des stades d’Europe : les candidats espéraient gagner des sièges pour que leur groupe politique soit en supériorité numérique au Parlement, tandis que les joueurs tentaient de gagner des matchs pour être en ballotage favorable à l’issue des phases de groupe et accéder au tournoi final.

Tels des assesseurs de bureau de vote, les stadiaires accueillent le public et veillent au bon déroulement des opérations. Mais au football, pour gagner, rien ne sert de faire campagne sur les marchés (des transferts), il faut courir et marquer des points - il n’en va pas à Clairefontaine comme chez La Fontaine.

Si les aspirants eurodéputés et leurs équipes ont couru les villes et les cages d’escalier pour récupérer des voix, les footballeurs surveillent leurs cages et courent pour récupérer le ballon à grand renfort de pressions et de tacles.

Ainsi, de tirs de réparation en tirs au but, on comptabilise, tels des bulletins tombés dans l’urne, les ballons arrivés dans les buts ; la tension est palpable pendant les minutes en or, mais ce comptage s’avère tout de même moins fastidieux qu’un dépouillement et peut nous être livré en temps réel par le score en direct.

Enfin, soulignons que la discrétion de l’isoloir n’est pas de mise pour les supporteurs et supportrices, invités à ne pas s’abstenir… de donner de la voix pour leur équipe favorite !