Au célèbre jeu « Action ou vérité », le patron du groupe Meta semble avoir choisi l’action : non seulement celle de sa multinationale, dont le cours est au beau fixe et qui lui a permis d’effectuer d'importantes transactions boursières, mais aussi celle de supprimer la vérification des faits sur ses réseaux sociaux numériques aux États-Unis. La démystification des internautes, ou du moins le signalement d’informations fausses ou fallacieuses, qui participent de la contrefaçon d’opinion, passera désormais par des notes rédigées par d’autres usagers des réseaux sociaux, et non plus par des médias indépendants, éliminés de la partie.
Cette action au détriment, semble-t-il, de la vérité a pourtant lieu dans un contexte d’infodémie récurrente, que ce soit sous la forme d’infox ou, de plus en plus, d'infox vidéo (ou vidéotox) créées à l’aide d’IA générative et de substitution de visage. Notre président de la République a d’ailleurs brocardé un florilège de vidéotox empruntant son visage et sa voix à l’occasion du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle.
Dans un monde numérique aux règles du jeu mouvantes, à nous tous de jouer et de rester vigilants pour que la vérité et l’information ressortent gagnantes. Alors, action ou postvérité ?