DES SUJETS DE FONDS (MARINS)

L’inquiétude pour les océans est au sommet, plus particulièrement à celui que les Nations unies ont organisé à Nice ce mois-ci : les données des scientifiques et des défenseurs de l’environnement, qui remontent régulièrement telles des eaux profondes, nous alertent sur plusieurs points.

Le changement climatique anthropique se fait ressentir depuis un demi-siècle dans les mers et les océans, dont la surchauffe perturbe l’efflorescence et l’écosystème. Les fonds marins deviennent ainsi une zone critique de biodiversité, où l’on voit notamment mourir le corail, une espèce clé de voûte de ce milieu subaquatique. Autre préjudice bien connu : l’espace maritime est victime de toutes sortes de pollutions - qu’il s’agisse par exemple des microplastiques, qui s’accumulent jusqu’à former un continent, ou des rejets. Il voit également ses ressources halieutiques menacées par la surexploitation et l’accaparement des mers. Pour pouvoir continuer de nous réfugier sereinement dans le giron de notre mer nourricière, dont les surfeurs connaissent bien l’épaule et le cœur, il nous faudrait aussi résister aux sirènes de la littoralisation ou des offres de croisiéristes : poussés à l’excès, nos loisirs ont des effets néfastes pour l’environnement.

Cet été, profitons tout de même de nos plages et de nos étendues bleues, entre marche aquatique, pescatourisme et nage PMT, mais gardons à l’esprit que c’est l’océan qui, grâce aux hydroliennes, aux éoliennes flottantes ou à la géothermie marine, est supposé réchauffer les êtres humains… et non l’inverse !