Vocabulaire du parasport : sport parallèle mais à part entière

Du 28 août au 8 septembre 2024 auront lieu les Jeux paralympiques de Paris : onze jours de compétition pendant lesquels se dérouleront 549 épreuves. Pour pouvoir pleinement valoriser les parasports, et par là même faire changer le regard sur le handicap, il est essentiel de disposer du vocabulaire adéquat, permettant à tout un chacun de mieux appréhender ces disciplines souvent méconnues. Les experts du sport entérinent donc une série de termes et leur définition, publiés par la Commission d’enrichissement de la langue française au Journal officiel du 16 décembre 2023.

 

Le terme parasport est construit avec le préfixe « para- », qui signifie « parallèle », « à côté de ». Il désigne une discipline sportive pratiquée par des personnes en situation de handicap (physique, sensoriel, mental ou psychique), et par extension l’ensemble des disciplines pratiquées par ces personnes. On entend parfois les termes « handisport » (généralement pour désigner la pratique sportive des personnes présentant un handicap physique ou sensoriel) et « sport adapté » (handicap physique ou sensoriel) : ces pratiques relèvent du parasport.

Les protagonistes

Contrairement à l’anglais, qui ne connaît que le terme para athlete, les experts proposent de distinguer les parasportifs et parasportives, qui pratiquent un parasport, des paraathlètes (ou para-athlètes), qui pratiquent l’athlétisme.

Quant aux prouesses auxquelles nous assisterons dans quelques mois, elles seront l’œuvre de paralympiens et de paralympiennes.

Quelques exemples de parasports

La Commission entérine le nom de quatre parasports dont les épreuves se tiendront lors des Jeux paralympiques :

– la boccia : pratiquée par des joueurs en fauteuil roulant, qui peuvent présenter de très fortes limitations motrices, elle se joue avec des balles en cuir ;

– le cécibut : si l’appellation « goalball », utilisée depuis la naissance de cette discipline dans l’après-guerre, est admise, l’appellation française a l’avantage de laisser deviner aux néophytes que ce parasport est pratiqué par des joueurs non-voyants ou malvoyants ;

– le cécifoot (blind football, football five-a-side) : pour faire partie des joueurs de champ qui s’affrontent autour du ballon sonore, il faut être non-voyant ou très malvoyant, le seuil de handicap étant plus élevé que pour le cécibut ;

– le  rugby en fauteuil roulant (quad rugby, wheelchair rugby) : on peut parler plus simplement de rugby en fauteuil ou même de rugby fauteuil, sur le modèle de différentes appellations en usage telles que « basket fauteuil » ou « tennis fauteuil ». Il est à noter que les règles et le ballon de ce sport collectif diffèrent de ceux du rugby.

 

Consultez les fiches de ces termes pour en savoir plus sur l’univers du parasport !