« Variole du singe », monkeypox… La réapparition régulière de foyers épidémiques de cette maladie en Europe est un enjeu de santé publique majeur, mais elle a également posé des difficultés de dénomination, soulevées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le groupe d’experts chargé de la terminologie de la santé au sein du dispositif d’enrichissement de la langue française s’est donc emparé de la question. Découvrez l’équivalent français publié par la Commission d’enrichissement de la langue française au Journal officiel du 15 novembre 2025.
Depuis quelques années, l’OMS recommande de ne plus employer de termes faisant allusion au singe (singe, simi-, simien, etc.), non seulement stigmatisants, mais aussi inexacts : l’appellation « variole du singe » est liée aux circonstances de la découverte de la maladie, mais, en réalité, celle-ci est principalement véhiculée par les rongeurs et peut se transmettre entre êtres humains. Quant au sigle de formation anglaise mpox (pour monkeypox) promu par les professionnels, outre le fait qu’il n’évacue qu’en apparence l’aspect stigmatisant, il s’avère opaque pour le grand public.
Le groupe d’experts de la santé s’est appuyé sur nombre de spécialistes et d’autorités médicales, scientifiques et administratives et, en concertation avec les partenaires francophones du dispositif d’enrichissement, a proposé un terme français clair et juste, qui puisse être utilisé pour communiquer à l’attention de toutes les catégories de population.
Ainsi, dans la suite logique de la variole historique, c’est le terme variole B qui a été entériné par la Commission d’enrichissement pour désigner cette maladie infectieuse.

