Après une première apparition aux Jeux olympiques de Tokyo (2020), lʼescalade sportive fera partie des quatre sports additionnels de Paris en 2024 : les experts de ce sport en pleine ascension ont donc proposé des termes pour permettre aux néophytes francophones de mieux saisir le déroulement des épreuves. Découvrez la liste publiée par la Commission d’enrichissement de la langue française au Journal officiel du 25 mai 2023.
Épreuves, technicité, équipement : ces différents aspects de l’escalade sportive peuvent désormais se dire en français.
Trois déclinaisons de l’escalade sportive
La Commission entérine tout d’abord les dénominations françaises des trois disciplines qui figureront au programme des Jeux de 2024.
Activité en plein essor, l’escalade de bloc (boulder), appelée plus communément bloc, se pratique sur un rocher ou une structure artificielle de faible hauteur, et consiste à atteindre la prise finale sans corde d’assurage.
L’équivalent français de lead climbing annonce que, dans cette épreuve plus que dans d’autres, il va falloir s’accrocher pour gagner : on parle en effet de difficulté (ou escalade de difficulté). Équipés d’une corde d’assurage, les grimpeurs les plus méritants parviennent à atteindre le sommet d’une voie, sur une falaise ou une structure artificielle.
Troisième épreuve, l’escalade de vitesse ou vitesse (speed climbing), dont on devine aisément l’objectif, se pratique exclusivement sur une structure artificielle standardisée, avec une corde d’assurage ou une sangle avec enrouleur.
Quelques aspects techniques
Un peu à la manière de leurs homonymes qui, dans une salle de spectacle, garantissent le bon placement des spectateurs, les ouvreurs et les ouvreuses (route setter) du domaine de l’escalade précèdent les grimpeurs pour établir l’itinéraire en déterminant la disposition des prises, et en installant celles-ci sur une structure artificielle ou en fixant des points d’assurage sur une paroi.
Les experts proposent également d’appeler passage-clé (plutôt que crux) la zone d’une voie d’escalade qui présente les prises les plus difficiles à atteindre ou à tenir.
Quand un grimpeur effectue une suite d’appuis brefs et dynamiques des pieds ou des mains sur des prises ou des éléments de plus grande taille, lui permettant de se déplacer latéralement jusquʼà une prise éloignée, on parle de course latérale (skate).
Assurer la sécurité
Si vous entendez parler de dégaine (quickdraw) lors d’une épreuve d’escalade, ne pensez pas que l’on critique la tenue vestimentaire du grimpeur : le sujet est bien plus sérieux, puisque la dégaine est un dispositif constitué de deux mousquetons, permettant de relier la corde d’assurage à des points d’ancrage situés le long de la voie.
Quant au matelas (portatif) de sécurité (crash pad), aussi nommé tapis de réception, il permet d’amortir la chute d’un grimpeur de bloc.
Si vous accrochez avec l’escalade sportive, consultez ces termes dans FranceTerme pour en savoir plus, notamment sur le déroulement de ces épreuves en compétition !