Les chiffres du tourisme le montrent : les Français semblent avoir décidé d’oublier quelque temps la nouvelle vague épidémique au profit de séries de vagues plus aquatiques. Mais les grandes gagnantes pourraient bien être les vagues… de chaleur qui s’abattent sur la France depuis plusieurs semaines. Si les agriculteurs, bien placés pour savoir que le pays ne nous livre pas son meilleur profil hydrique, ne coulent pas des jours heureux en attendant l’eau verte, le secteur du tourisme commence de son côté à pâtir du manque d’eau bleue : si les piscines ne sont pas encore asséchées jusqu’à la jupe, les entreprises d’activités nautiques telles que le radeau en eau vive et le canyonisme risquent davantage de boire la tasse que les baigneurs...
Loin des côtes et des rivières, l’alpinisme est également touché par la hausse des températures, avec la dégradation du permagel de montagne.
Pour autant, tous les projets de vacances ne sont pas voués à tomber à l’eau et peut-être est-ce l’occasion de puiser dans de nouvelles offres d’activités, en optant par exemple pour l’agrotourisme ou le pescatourisme. Quant aux guides-hôtes, non contents de faire découvrir leur ville ou de présenter la biodiversité de leur région, ils pourraient aussi être amenés à sensibiliser leur public aux bonnes pratiques à mettre en œuvre pour éponger les dégâts du changement climatique...