Chacun connaît les éoliennes : la vieille éolienne, celle qui sert à pomper l'eau, ce haut et triste pylône métallique surmonté par une roue aux pales grises qu'on ne voit aujourd'hui plus souvent tourner ; et la nouvelle, la blanche, celle qui produit de l'électricité, la colonne élancée posée en plein champ et dont les trois uniques et minces pales tournent à un rythme flegmatique.
Eh bien, en voilà une nouvelle, l'hydrolienne, l'éolienne sous l'eau. Elle éveille notre imagination, notre esprit s'envole - mais, au nom d'un froid réalisme, concédons que sous l'eau nous ne verrons pas grand-chose...
L'hydrolienne n'en est encore qu'au stade expérimental. Elle exploite surtout les courants de marée. L'usine marémotrice de la Rance aussi, mais celle-ci a recours à un barrage dans un estuaire. Avec l'hydrolienne, pas de barrage, simplement une hélice dans un courant. Comme sa puissance est proportionnelle au cube de la vitesse du courant, les sites favorables sont ceux où les courants de marée sont violents. Autrement dit, les passages étroits à proximité des côtes : le Raz Blanchard dans le Cotentin, le passage du Fromveur et le Raz de Sein en Bretagne. Des lieux fascinants et dangereux, qui depuis toujours font rêver les marins...
L'hydrolienne, une invention qui, décidément, parle à l'imagination.
Saviez-vous qu'un raz (ex. la pointe du Raz) est précisément un courant d'eau, un lieu où l'eau court (un mot apparenté à l'anglais race) ?
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