Depuis des temps immémoriaux, l'homme creuse des puits pour trouver de l'eau, aujourd'hui on utilise l'eau pour creuser des puits où trouver… du gaz.
Bien que déjà employée au début du XIXe siècle aux États-Unis, et remise à l'honneur à la fin du XXe, la recette, non conventionnelle, ne fait pas l'unanimité. En termes de métier, c'est la fracturation hydraulique.
Il y faut d'abord des carottes -pour procéder au forage préalable à travers la croûte (terrestre)-, puis de l'eau, en très grande quantité -pour fissurer la roche schisteuse- et enfin quelques ingrédients chimiques : lubrifiants, détergents, solvants -pour faciliter la libération du gaz et l'extraire des profondes cavernes argileuses où il est enfermé, parfois depuis des centaines de millions d'années, longtemps avant l'apparition des dinosaures.
C'est ainsi que nous pourrions peut-être, dans un avenir proche, compenser quelque peu l'épuisement de nos ressources en énergie, à force de creuser, toujours plus vite, plus fort, plus profond.
Mais si la recette est au goût du jour, elle n'est pas du goût de tout le monde. Certes, le gaz de schiste est naturel, mais le libérer des entrailles de la terre n'est pas une mince et banale affaire.
Le gaz de schiste fera-t-il un jour recette en France ? Le débat est largement ouvert.
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