DÉBRIS EN ORBITE

Le mois dernier, à quelques jours de la Semaine européenne de la réduction des déchets, un évènement inattendu propre à sensibiliser l’opinion est, pour ainsi dire, tombé du ciel : un pays ayant tiré un missile afin de détruire un de ses satellites hors d’usage, c’est un nuage de pollution… spatiale, composé de quelque 1 500 débrisqui s’est formé en orbite basse et qui a amené les astronautes de la station spatiale internationale à se réfugier par précaution dans une capsule.

Si l’équipage n’a finalement pas souffert de cette explosion, le risque d’un tel évènement est de créer une réaction (et des dégâts) en chaîne appelée syndrome de KesslerÀ l’instar des mesures prises sur Terre, la prévention est donc nécessaire dans le cosmos, avec la défense planétaire ; mais la mitigation est également de mise face à l’encombrement orbitalgrâce au retrait sélectif de débris – sorte de tri sélectif extraterrestre – et aux orbites de rebutqui font office de déchetterie. Et si le recyclage n’existe pas encore dans l’espace extra-atmosphérique, des scientifiques se penchent sur un projet de recyclerie spatiale : et à bien y réfléchir, quoi de plus logique qu’une économie circulaire pour ces objets orbitaux qui tournent autour de la Terre ?