Un français connecté aux réalités informatiques

Le domaine de l’informatique use souvent d’anglicismes pour désigner des objets ou notions qui, pourtant, peuvent se dire en français. C’est pour nous permettre de nommer dans notre langue ces réalités omniprésentes que les experts ont élaboré une nouvelle liste de termes, publiée par la Commission d’enrichissement de la langue française au Journal officiel du 9 mars 2021.

Certains termes de cette liste concernent notre quotidien de simples utilisateurs des nouvelles technologies. Tout d’abord, pour désigner l’ensemble des disciplines, activités et pratiques fondées sur le traitement de données numériques, la Commission entérine le substantif numérique, déjà utilisé comme adjectif et trop souvent traduit, en français, par le calque de l’anglais digital.

Vous utilisez un accessoire ou un vêtement ayant une fonction d’automesure connectée ? Vous êtes donc l’heureux possesseur d’un objet personnel connecté (en anglais wearable device), cet objet connecté (terme publié en 2018) que l’on porte sur soi.

Et grâce à la science des données (data science), votre plateforme d’écoute de musique vous suggère de nouveaux titres susceptibles de vous plaire en fonction de ceux que vous avez déjà écoutés, et les réseaux sociaux reconnaissent les personnes apparaissant sur vos photos sans que vous ayez besoin d’indiquer leur identité.

Enfin, sur la toile, vous utilisez régulièrement des adresses universelles (uniform resource locator, URL) : elles appartiennent à la catégorie plus large des identifiants universels (de ressource) ou IUR (uniform resource identifier, URI), qui, comme leur nom l’indique, identifient de façon univoque et pérenne  une ressource dans l’internet.

Ces IUR permettent de relier des données normalisées entre elles - on parle dans ce cas de données liées (linked data) - qui améliorent la pertinence des recherches sur la toile sémantique (semantic web). Mais il commence à s’agir ici d’affaires de connaisseurs, qui seront par ailleurs susceptibles de découvrir une faille non corrigée - terme plus explicite que l’anglais zero-day vulnerability – et d’en être récompensés par une prime à la faille. À rapprocher de ces failles qui facilitent les cyberattaques : les portes dérobées (backdoor, trapdoor), qui peuvent néanmoins être utiles, par exemple pour des opérations de dépannage ; leur appellation imagée souligne qu’elles sont, dans tous les cas, difficilement accessibles aux néophytes.

 

Nous vous invitons à utiliser l’IUR que constitue l’adresse universelle www.culture.fr/franceterme pour découvrir les autres termes de la liste : données FAIR, identifiant de ressource internationalisé et préproduction !