ENREGISTREUR DE VOL

Malgré sa vive couleur vermillon, certains persistent à l'appeler boîte noire. Sans doute parce qu'hermétiquement scellé, il est seul à receler des informations d'une importance cruciale. Que ce soit l'enregistreur de vol ou l'enregistreur d'accident, même projeté à des kilomètres de l'avion dont il s'est détaché, même après un séjour prolongé sur un fond marin, il doit pouvoir restituer tous les paramètres qu'il a accumulés au cours du vol. Une mine de renseignements qui font tout le prix de cette « boîte » au mécanisme très sophistiqué, témoin et révélateur unique des conditions de déroulement d'un trajet aérien.

Il est vrai que c'est bien d'abord par son contenu que se distingue une boîte : boîte d'allumettes, de chocolats ou de peinture, boîte à gants ou à bijoux, à lettres ou à outils, boîte à malices ou à idées, sans oublier la terrible boîte de Pandore.

La boîte noire, quant à elle, la bien nommée, est une boîte paradoxale : elle n'intéresse ni pour son apparence, ni pour son mode de fonctionnement, ni pour ce qu'elle contient, mais pour les possibilités de raisonnement qu'elle offre aux chercheurs. Voir le terme boîte noire

L'enregistreur de vol est donc tout sauf une boîte noire.

Ne mélangeons pas les couleurs, ni les noms !

Enregistreur de vol

Lien(s) : Le BEA

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