Les sports d'hiver

L'expression sports d'hiver est apparue à la fin du dix-neuvième siècle se rapportant aux sports de glace comme le patinage, et aux sports de neige comme le ski ou la luge. Son développement est lié aux conditions sociales et culturelles, le ski de fond possède des origines paysannes, populaires et rurales, pendant que le patinage est un loisir plutôt urbain. L'extension des stations de sports d'hiver s'obtint par l'arrivée du ski alpin après la Première Guerre mondiale, ainsi que de la pratique des militaires et de la création des Jeux olympiques d'hiver en 1924 à Chamonix. La pratique des sports d'hiver : en 2004, un peu moins de 9 % de la population française pratique les sports d’hiver. Le ski alpin domine, suivi loin derrière par le ski de fond, les autres sports de neige (raquette à neige, patinage sur glace et bobsleigh) et le snowboard. La pratique des sports d’hiver est journalière dans plus de 90 % des cas. Le rythme de pratique du ski de fond ou des autres sports de neige est un peu moins soutenu. Les résidents français pratiquent les sports d’hiver essentiellement en France, avec une prédilection pour les Alpes du Nord. Les vacanciers partent le plus souvent une semaine et se logent surtout en location saisonnière. Les sports d’hiver attirent massivement les franciliens qui constituent une part très importante des pratiquants, suivis par les habitants des régions de montagne. Sports d'hiver et architecture : dans le cadre de la thématique nationale de l'Inventaire général consacrée au Patrimoine du 20e siècle, le service régional de l'Inventaire du patrimoine culturel Rhône-Alpes a initié un programme d'études des stations de sport d'hiver de la Région en collaboration avec l'Ecole d'architecture de Grenoble depuis 1994. La Région Rhône-Alpes présente, en effet, -notamment en Savoie et Haute-Savoie- un ensemble unique de stations créées ex nihilo qui sont de véritables laboratoires de l'architecture contemporaine et de l'urbanisme bien souvent menacés par des aménagements qui ne respectent pas l' « esprit des lieux ». Par contrats d'étude annuels entre l'Etat et l'Ecole d'architecture, repris aujourd'hui par la Région, ont été inventoriés à ce jour, Courchevel (altitude 1850), Megève, Les Arcs (3 sites : 1600, 1800, 2000), Avoriaz, Flaine et les Karellis. Outre la connaissance sur l'architecture contemporaine de montagne, cet inventaire a conduit à des propositions en matière de gestion et de protection de ce patrimoine spécifique (label XXe ; protections au titre des Monuments Historiques ; ZPPAUP). La sensibilisation de la population et des acteurs locaux par des actions de diffusion (parcours virtuels ; publications ; expositions) et de valorisation dans le cadre des Villes et Pays d'Art et d'Histoire notamment, devrait permettre de préserver cette architecture pionnière.