La houille blanche

 L'expression houille blanche créée par Aristide Bergès pour l'Exposition universelle de Paris en 1889 désigne la force hydraulique de l'écoulement de l'eau transformée en énergie électrique, par opposition avec la houille noire, le charbon.Adossée au massif de Belledonne, au cœur des Alpes, la maison familiale de l’ingénieur-innovateur Aristide Bergès est installée à proximité de son usine qui a vu naître la « Houille blanche » (l’hydroélectricité).« De la Houille blanche dans tout cela il n’y en a pas ; ce n’est évidemment qu’une métaphore. Mais j’ai voulu employer ce mot pour frapper l’imagination et signaler que les glaciers des montagnes peuvent [être] des richesses aussi précieuses que la houille des profondeurs. »Cette déclaration d'Aristide Bergès résume à elle seule tous les espoirs placés dans l’énergie électrique, comme pivot du progrès et de la modernité à l’aube du XXe siècle.Propriété du Conseil général de l’Isère depuis 2000, fermé en 2001 pour raisons de sécurité, le site comprend la résidence patronale Bergès et l’ancien « laboratoire » des Papeteries de Lancey.Réhabilitation et mise en valeur de la maison Bergès devenant muséeLa réhabilitation et la mise en valeur de la maison Bergès proprement dite, curieuse demeure marquée par l’éclectisme et l’Art nouveau, est désormais aboutie. Elle constitue le premier grand volet d’une valorisation élargie de l’épopée industrielle et de la mémoire ouvrière en Isère.Loin de la seule célébration d’une personnalité forte, d’une technologie et d’une époque, le nouveau musée rend compte d’une parfaite harmonie entre art et industrie. Et, si l’aventure de la famille Bergès, patrons éclairés et protecteurs des arts, structure la visite, une salle entièrement consacrée au patrimoine industriel initie un centre d’interprétation en présentant sites, bâtiments, objets et musées relevant du patrimoine industriel, scientifique et technique de l’Isère.La maison-musée constitue à la fois un lieu de mémoire important pour la région mais dévoile aussi l’héritage universel et très actuel des applications de la houille blanche.Guidé dans sa déambulation par la « voix » d’Aristide au gré d’une scénographique contemporaine et respectueuse du site, le visiteur tourne, au fil des pièces, les pages du livre d’un entre-deux siècles conquérant, nourri d’une énergie nouvelle.Le « père de la Houille blanche » Aristide Bergès (1833-1904), est né à Lorp en Ariège, au sein d’une famille de papetiers.Il s'agit d'un personnage et d'un lieu exemplaires dans l’histoire de l’hydroélectricité et des industries qui vont se développer à partir de cette énergie..Voir la Maison Bergès et le musée de la houille blanche