Découvrez une nouvelle base de données référencée dans le moteur Collections : la base du musée d'OrsayDepuis 1983, date de la rétrospective mémorable que Françoise Cachin et Charles S. Moffett lui consacrèrent, le peintre n'a fait l'objet d'aucune manifestation d'ensemble en France. Or le quart de siècle qui nous en sépare a été particulièrement riche en recherches et réflexions fertiles. La connaissance de la peinture française des années 1840-1880 s'est affinée et libérée des lectures trop manichéennes. De cette évolution, une nouvelle figure de Manet et de sa génération a surgi. Plus qu'une rétrospective strictement linéaire et monographique, l'exposition qui se tient au Musée d'Orsay , Grand espace d'exposition du 5 avril au 3 juillet 2011, construit son propos autour de neuf questions, en prise chacune avec le processus historique dont Manet est inséparable. Manet est d'abord moderne parce qu'il épouse, comme Courbet mais d'une manière différente, le flux médiatique et sa circulation dérégulée des images qui caractérise son époque. Moderne est aussi sa manière de défier les maîtres du Louvre, au-delà de son hispanisme militant. À l'évidence, l'esthétique qu'il forge après 1860 impose d'élargir la définition du réalisme qu'on lui assigne ordinairement. Pour ce faire, l'exposition voudrait repenser les multiples liens que l'art de Manet a entretenus avec la culture romantique, aussi bien visuelle, littéraire que politique. Elle s'attarde notamment sur l'enseignement de Thomas Couture, l'impulsion de Baudelaire, la réforme de l'art religieux, l'imaginaire érotique et ses zones d'ombre. Mais la nouveauté d'un artiste comme Manet, aussi imprévisible, ne se résume pas à la somme des sources qu'il condense. D'autres moments dans le parcours de l'exposition tentent d'éclairer son art du fragment(é), son rapport à la peinture « féminine » (Berthe Morisot, Eva Gonzalèz), son impressionnisme en marge et sa complicité avec le Mallarmé le plus noir. Le rappel final de l'exposition de la Galerie de la Vie moderne, ultime manifestation solitaire en 1880 d'un peintre obsédé par le Salon, permet d'interroger ce que signifiait pour lui « créer en République ». L'exposition Manet, inventeur du Moderne donne donc une place de choix à l'oeuvre tardif, mal connu et, le plus souvent, mal compris si l'on en fait une simple étape vers « la peinture pure ». Le moteur de recherche "Collections" propose plus de 1000 références dont celles issues du catalogue des collections du musée d'Orsay.Voir sur la toile :Dossier du musée d'OrsayExposition au musée d'Orsay
