Le Douanier Rousseau

Peintre éminemment singulier, Henri Rousseau est un cas unique dans l'histoire de l'art européen.C'est Alfred Jarry qui donna à Henri Rousseau ce surnom de « douanier » lorsqu'il apprit que son ami occupait le poste à l'octroi de Paris de « gardien des contrôles et des circulations du vin et de l'alcool ».Comment cet autodidacte, sans connaissances académiques a-t-il bien pu être le précurseur de mouvements allant du cubisme à la psychanalyse en passant par le surréalisme ?Eclairé par le regard de quelques grands artistes avant-gardistes de l'époque (Picasso, Apollinaire, Delaunay puis Kandinsky, Ernst ou encore Chirico), ils ont su reconnaître en lui l'un des leurs.Peintre éminemment singulier, Henri Rousseau est un cas unique dans l'histoire de l'art européen. Son œuvre s'inscrit pourtant dans son temps, au tournant du XXe siècle : en confrontant sa peinture à quelques-unes de ses sources d'inspiration, qui comptent l'académisme comme la nouvelle peinture, et aux œuvres des artistes d'avant-garde l'ayant intronisé comme père de la modernité, Le Douanier Rousseau.Artiste inclassable, le Douanier Rousseau incarne pour certains critiques le mythe du génie artistique, tour à tour rejeté et célébré par ses contemporains. Ainsi, son œuvre hors-norme a-t-elle questionné intensément le regard des artistes et critiques de son temps, lesquels ont largement contribué à inventer sa légende. Naïf, primitif, archaïque, moderne ou populaire ? Il pose aussi à lui seul la question cruciale des catégories artistiques.L'admission de son œuvre au panthéon de l'art moderne nous invite également à poser la question de la définition de ses contours..Voir aussi :l'exposition du Musée d'Orsay consacrée au Douanier Rousseau.