Henri Fantin-Latour

Très attaché dès sa jeunesse à la restitution fidèle de la réalité, Fantin-Latour explora également, avec délectation, une veine plus poétique qui le rapproche des symbolistes. Il excelle dans les portraits et tableaux collectifs comme l'Hommage à Delacroix, un atelier aux Batignolles, Coin de table.Parallèlement à son activité de portraitiste, Fantin-Latour réalise une grande quantité de natures mortes. Elles sont le reflet du monde méditatif et intime cher à Fantin-Latour où la quiétude s'harmonise savamment avec la vivacité des tons et des couleurs, par exemple. Dans les années 1860, celles-ci jouent même un rôle capital dans sa carrière. C'est en effet en Angleterre, où il séjourne régulièrement, que Fantin-Latour trouve de nombreux amateurs pour ses compositions de fleurs et de fruits. Achats et commandes se succèdent alors, assurant au peintre une réussite commerciale à laquelle le reste de son œuvre ne lui a pas permis, jusque-là, de prétendre.Entre l’austérité des portraits familiaux, la richesse des natures mortes et la féerie des tableaux d’imagination se dessine un personnage tout en nuances, dont la personnalité complexe se trouve éclairée par l’abondante correspondance qu’il entretint avec plusieurs de ses amis et artistes de l’époque.Voir aussiExposition "Henri Fantin-Latour, à fleur de peau", musée de Grenoble du 18 mars au 18 juin 2017Dossier pédagogique