Les pots de pharmacie

Ils sont aussi anciens que l'art de soignerCe que sont les pots de pharmacie Ces pots, de formes variées souvent finement décorés, servaient à stocker des préparations, des remèdes comme les onguents, les électuaires (substances en poudre incorporées la plupart du temps avec du miel ), etc... Les pots de pharmacie sont aussi anciens que l'art de soigner. On en a fait avec toutes sortes de matériaux comme le bois, la corne, l'ivoire, le marbre, le jaspe, l'albâtre, le verre, l'étain, le plomb, l'argile, le grès, la faïence et enfin en porcelaine. Les premiers pots sont formés d'argile ou d'étain, ensuite la faïence s'impose à cause de sa beauté et de sa netteté, enfin un siècle après cette dernière, c'est la porcelaine qui emporte les suffrages. On distingue 6 formes de faïences qui se répartissent suivant leur destination. Il y a par exemple  la chevrette, vase oblong à large ouverture comportant un bec saillant que l'on a comparé à la corne d'un chevreuil, il contenait des préparations liquides. Et puis il y a le  pot à canon, c'est à son aspect qu'il doit son nom, qui rappelle un canon placé verticalement, de plus sa forme varie beaucoup, de très rectiligne à galbé. Retenons aussi le vase à thériaque et à grandes compositions galéniques (préparations médicamenteuses). La  thériaque tout comme le Mithridate était une véritable polypharmacie, véritable panacée, remèdes à tous les maux, préparée depuis Andromaque avec plus de 60 composants dont l'Opium.Des écritures de toutes sortes Rangés, alignés sur des étagères se profilant avec régularité, c'est comme cela que l'on remarque ces pots, les cartouches sont le plus souvent blancs avec l'écriture bleue qui s'en détache de façon si caractéristique. Jusqu'au 17e siècle, les pots de pharmacie sans inscription furent beaucoup plus nombreux que les autres, c'étaient des pots de réserve sur lesquels les noms étaient inscrits au fur et à mesure des besoins. Comme toutes les inscriptions, celles des pots de pharmacie contenaient assez souvent des erreurs, qui étaient imputables soit à l'apothicaire qui en avait rédigé la liste, soit au décorateur qui les avait peintes. Certains vases étaient décorés non seulement d'inscriptions mais encore d'armoiries de familles nobles ou d'ordre religieux, de chiffres et d'attributs qui en indiquaient la provenance.  Le moteur de recherches "Collections" propose en interrogeant simultanément de nombreuses bases de données et des publications en ligne, près de 2000 références d'une grande variété, en particulier en présentant des photographies de séries de pots de pharmacie.