Jusqu'au 17e siècle, les clients n'entrent pas dans les boutiques mais ont accès à un comptoir qui donne sur la rue. C'est surtout au 19e siècle sous l'influence des travaux haussmaniens que les commerces de bouche parisiens se transforment et embellissent.Les commerçants font appel à des entreprises d'installation de magasins qui travaillent en collaboration avec des ateliers de peintres-décorateurs. Ces derniers, compte tenu de l'importance de la demande, se spécialisent dans le décor des boutiques d'alimentation. Ils réalisent notamment des toiles peintes qui sont ensuite collées sur du verre.Les thèmes décoratifs, très stéréotypés, sont puisés, entre autres, dans la peinture du 18e siècle (Boucher) et dans celle du 19e siècle illustrant la vie rurale (Millet). Ces décors se raréfient après la Première guerre mondiale. Ceux qui subsistent datent pour la plupart de la fin du 19e ou du début du 20e siècle. Ils ont fait l'objet de deux enquêtes ethnographiques conduites par le MNATP.