Le tourisme balnéaire sur la côte picarde

Venu de Bath au Royaume-Uni où il est inventé à la fin du XVIIIe siècle, le tourisme gagne le continent quelques décennies plus tard. Dès le milieu du XIXe siècle, il se pratique sur les côtes de la Somme. Les séjours de V. Hugo, de H. Toulouse-Lautrec ou de la famille Guerlain leur apportent visibilité et notoriété.  Bains et villégiatures transforment alors profondément le littoral. Les touristes, découvrant les estrans sableux, inventent la plage ; découvrant la mer, ils pratiquent les bains. Cette société d’urbains, surtout quand ils peuvent arriver là par les nouveaux trains, s’y retrouvent encore plus nombreux dans le cadre de sociabilités désormais bien connues : promenades, sports, casinos, etc.  Avec de telles pratiques, un nouveau modèle de lieu est né : la station balnéaire. Plans en damier ou en éventail, reprenant les noyaux des villages anciens ou étant dessinés à même le sable des dunes, chaque destination veut se distinguer de ses voisines, et concurrentes, quand toutes, aussi, se ressemblent. Digue-promenade, hôtels monumentaux et villas à l’architecture éclectique font ces villes en vacances : Mers-les-Bains, Cayeux, Brighton, dont le nom rappelle les origines anglaises, Saint-Valéry-sur-Somme, le Crotoy, Quend-Plage, Fort-Mahon, etc. Le moteur de recherche "Collections" propose environ 500 références, issues en particulier du portail Mémoires de la Somme - Archives en ligne. A savoir :Une exposition a eu lieu au centre culturel départemental de l'abbaye de Saint-Riquier, de septembre à décembre 2009 : "Une Somme de plaisirs, naissance du tourisme sur la côte picarde à l'aube du XXe siècle".A voir sur la toile :Voir l'article d'Olivier Lazzarotti : Wimereux, station balnéaire de villégiature (1860-1930), la "machine à habiter", revue In Situ, n° 9, 17 avril 2008Le patrimoine de villégiature de la Côte picarde : Inventaire du Patrimoine Culturel de PicardieAccédez au portail Mémoires de la Somme - Archives en ligne