Au temps du cinéma muet

Le début du cinéma En 1888  Thomas Edison invente le kinétoscope (appareil de visualisation individuel). En 1995, les  frères Lumière réalisent un des premiers appareils de projection permettant d'assurer à la fois la prise de vue et la projection, ils le nomment "cinématographe" (brevet déjà déposé par Léon Bouly). Le cinéma muet est un genre de film sans dialogue audible, néanmoins il existait parfois une bande son qui accompagnait le déroulement du film, évidemment sans être synchronisée. Dans un film sans dialogues, pour expliquer certaines scènes dans leur déroulement, on utilisait la plupart du temps des « cartons » avec quelques phrases de répliques à suivre ou un texte explicatif. Le premier film connu qui nous est parvenu s'intitule «Une scène au jardin de Roundhay» (ce n'est pas vraiment un titre mais plutôt une description), il fut réalisé par Louis Le Prince en 1888, ce film dure un peu plus de 2 secondes ! Son appareil servait aussi bien pour la prise de vues que pour la projection (deux fragments de film sur celluloïd sont conservés à Londres au musée des Sciences). Georges Méliès sera le premier à introduire au cinéma la scénographie du music-hall et du théâtre de variétés. Son « voyage dans la lune » sorti en 1902 a connu un succès mondial. Toujours en France, les frères Pathé et Léon Gaumont produisent en série de petits films comiques . Place privilégiée de la musique Au début du cinéma muet, un phénomène répétitif portait préjudice au bon déroulement du spectacle, il s'agissait du bruit des spectateurs donnant maints commentaires ou réagissant bruyamment à tout bout de champ. Pour y remédier, on introduisit au spectacle du son, c'est-à-dire de la musique jouée par un orchestre ou un musicien, des bruitages ou encore la voix d'un bonimenteur. Le film muet étant découpé en différentes scènes, pareillement les thèmes musicaux s'enchaînaient traduisant le climat des différentes séquences, soulignant les points forts de l'histoire ou permettant la reconnaissance des personnages en reflétant leurs intentions. L'accompagnement musical n'était pas improvisé, mais il faut signaler que son contenu était bonnement hétéroclite, les œuvres de Beethoven, Debussy pour les citer entre autres, côtoyaient un air de guinguette quand ce n'était pas les derniers airs à la mode. Les fonds présents dans « Collections » proviennent en majorité des bases Mémoire et RMN (donation  Roger Corbeau, photographe qui a collectionné de nombreuses vues sur le cinéma américain)Voir aussi sur la toile :Histoire illustrée du cinéma mondial en relation avec le festival de CannesLe CNC, une mémoire du cinémaLa Cinémathèque française, zoom sur un dessin de Méliès pour L'Homme à la tête en caoutchouc