Auguste Perret

Peu d’architectes ont, aussi bien qu’Auguste Perret, illustré à la fois la modernité technique, ici le béton armé, et la référence à la continuité de l’art de bâtir, telle que celui-ci est affirmé dans l’architecture française depuis l’âge gothique par des praticiens situés à l’écart du modèle académique (http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/).Auguste Perret est né à Ixelles (Belgique) le 12 février 1874, de parents français, fils de Claude Perret, tailleur de pierres et entrepreneur en maçonnerie à Paris, exilé à Bruxelles en 1871 après la Commune, et de Pauline Lucie Lorimey.FormationIl se forme à l'École des beaux-arts de Paris entre 1891 et 1895, dans les ateliers de Louis Bernier et Julien Guadet. Il travaille avec son père à partir de 1896, dans l'entreprise Perret et Fils, dont il prend la direction à la mort de ce dernier en 1905, et s'associe à ses frères Gustave (1876-1952) et Claude (1880-1960), sous la raison sociale Perret-Frères.ConstructionsAdepte du béton armé, ses constructions modernistes sont fameuses : garage automobile de la rue de Ponthieu à Paris en 1906-1907, Théâtre des Champs-Élysées à Paris en 1910-1913, église du Raincy en 1922-1923, Tour de Grenoble en 1925, bâtiments de la Marine nationale à Paris en 1928-1956, Mobilier National en 1934, musée des Travaux publics au Palais d'Iéna, actuel Conseil économique et social, à Paris en 1937, centre nucléaire de Saclay en 1949.ReconstructionAprès-guerre, il dirige l'atelier de reconstruction du Havre de 1945 à 1954, reconstruit le quartier du Vieux Marseille et réalise la tour Perret, haute de 28 étages, à Amiens.InternationalL'entreprise Perret est active au Maroc, en Tunisie, en Égypte ou en Turquie . En Algérie, et on lui doit de nombreuses constructions conçues par d'autres architectes, telles que la cathédrale d'Oran (Albert Ballu arch., 1908-1912) ou le siège du Gouvernement général de l'Algérie à Alger (Jacques Guiauchain arch., 1929-1935).EnseignementProfesseur chef d'atelier d'architecture à l'École des beaux-arts de Paris de 1923 à 1930. Il prend la direction d'un atelier à l'École spéciale d'architecture de 1928 à 1953, et rouvre ensuite un atelier à l'École des beaux-arts de 1942 à 1954, associé à André Remondet (1908-1998) de 1949 à 1965, et Paul Herbé (1903-1963) de 1951 à 1954.ReconnaissanceMembre fondateur de l'Union des architectes, il est le premier président de l'Ordre des architectes en 1941. Il est élu membre titulaire de l'Académie des beaux-arts, section d'architecture, le 27 février 1943 au fauteuil de Paul Bigot. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1926.DécèsAuguste Perret meurt à Paris le 25 février 1954, où il est inhumé au cimetière Montparnasse.Ces informations sont extraites de la notice d'Auguste Perret du Dictionnaire des élèves architectes de l'École des beaux-arts (1800-1968), réalisé par Marie-Laure Crosnier Leconte, publié dans la base de données Agorha, de l'Institut national d'histoire de l'art. On y retrouve également celle de son frère et associé Gustave, ainsi que les notices des élèves d'Auguste Perret dans les différents ateliers où il a enseigné, parmi les 18 000 notices que compte le Dictionnaire.Ces notices biographiques inaugurent une nouvelle catégorie du moteur "Collections", riches de près de 35 500 notices (artistes, commanditaires, chefs d'ateliers, architectes, etc.) issues d'Agorha.Une requête sur l'architecte Auguste Perret dans le moteur Collections donne plus de 400 résultats, de sa notice biographique à ses réalisations architecturales recensées dans la base Mérimée à leurs reproductions photographiques référencées dans Mémoire, ainsi qu'aux documents d'archives s'y référant conservés à la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (base Médiatek).Pour compléter des recherches sur Auguste Perret, la consultation du fonds Perret des Archives d'architecture du XXe siècle s'avère indispensable.